Et ben cette soirée fut riche en émotion. Après avoir remarqué qu'il ne nous restait qu'une dizaine de minutes avec que les grilles de l'école se ferment, nous avons courus jusqu'à en perdre haleine. Epuisé, nous sommes arrivé à temps mais pas sans effort. Nous avons d'abord souhaité la bonne nuit à Ki-suk qui réside dans l'autre pavillon et ensuite nous avons marché jusqu'à nos chambre respective. Etant voisin de Kyo, nous lui avons souhaité "bon courage" car il allait finir seul avec son colloque qu'il trouve antipathique.

Assis sur le lit, je finis de reprendre mon souffle en regardant Coco. Je lui souris et lui dis,

- Quelle soirée... en tout cas tu as pu échappé au karaoke... mais la prochaine fois tu n'y échapperas pas !

Je rigole puis retire ma veste dans un geste sensuel et lent en baissant légèrement ma tête pour ensuite replonger mes yeux azur dans ses prunelles brunes.

Je lève la tête légèrement surpris quand j'entends le ton lasse dans sa voix. Il detourne alors les yeux en me disant que ce n'était rien. Je soupirs alors et me lève pour m'approcher de lui. Sans prévenir, je me mets face à lui et cherche à capter son regard,

- Je t'écoute Coco... tu peux tout me dire...

Je n'aime pas lorsque les gens sont hypocrite avec moi ou qu'il me cache des choses. J'aime la franchise alors j'aimerai lui faire comprendre que je peux tout encaisser mais qu'il doit être franc.

Je l'entendis alors faire des pas et il se mit face à moi, très proche même... Qu'est-ce qu'il fait?!?

- Je t'écoute Coco... tu peux tout me dire...

Évidemment, je n'allais pas y échapper. Mais bon, je ne voulais plus de soirées de ce genre. Il fallait qu'on se dise les choses et le plus tôt serait le mieux.

- Tu... Tu m'as dit juste avant le repas que... Que tu jouais pas avec moi... Que je te... Que je te plaisais... Mais tu... Tu as une façon de faire qui me fait m'interroger sur ce que tu ressens vraiment... Enfin, je sais pas si tu vois ce que je veux dire...

Je sentis que j'avais chaud, et que je devais sûrement rougir. Je me trouvais... Pitoyable!

Son bégaiement lorsqu'il est gêné le rend vraiment trop mignon. Si je ne m'étais pas retenu, j'aurais déjà coller mes lèvre sur les siennes dans une rage bestial... mais ne sachant pas comment il allait reagir, j'ai préférai ne rien faire en retenant mes pulsions...

Je réfléchis ensuite quelques secondes à la réponse à adopter avant de me dire que si je tardais trop, ils se feraient des idées et peut-être pas les bonnes. Je pris alors une grande bouffé d'oxygène avant de me lancer dans l'explication qui pourrait le convaincre ou l'éloigner de moi. Il fallait que je trouve les bon moment. J'avais un peu peur... que faire s'il venait à me détester ou à ne plus supporter ma présence.

J'ouvris donc la bouche dans un hélant pour répondre puis m'avisa en écoutant les pensées fuser de tout part dans mon esprit. Embrouiller, je tournai la tête avant de le regarder à nouveau le regard plus craintif et semblant perdu...

- Je...

Je ne savais pas comment commencer car ça n'a jamais été dans mes habitudes de me dévoiler à ce point...

- Je ne sais pas ce qui m'arrive non plus... je n'ai jamais voulut être proche de quelqu'un... c'est tout nouveau pour moi tu peux comprendre ça ???

J'avais haussé la voix vers la fin de ma phrase puis, je le regardai désolé de mon attitude. Je me retournai alors vers la fenêtre cherchant désespérément à cacher mes sentiments... je prononcai alors un "désolé" crispé et craintif.

Moi qu'on traitait de fantôme ou d'inexpressif... pourquoi je n'arrive pas à les cacher devant lui? Pourquoi???

- Je... Je ne sais pas ce qui m'arrive non plus... je n'ai jamais voulut être proche de quelqu'un... c'est tout nouveau pour moi tu peux comprendre ça ???

Je ne comprenais pas pourquoi il avait haussé la voix. Était-il en colère?!? Il sortit alors un "Désolé..." qui me fit comprendre que non. Il s'était emporté, voilà tout... Mais ça voulait dire qu'il voulait être proche de moi?!? Mais à quel point?!? Il n'y avait qu'un seul moyen de vérifier cela.

Je lui tournai la tête délicatement. Il eut l'air surpris et attendait la suite des évènements. Je m'approchai alors pour commencer un baiser...

Je le sentis se rapprocher, allait-il me rejeter?

Soudain je sentis une main se poser sur mon menton afin de tourner ma tête et me retrouve face à face avec son propriétaire. Lorsque je vis ses lèvres se rapprocher de moi, je fus d'abord surpris, me demandant si je n'étais pas entrain de rêvé ou tout du moins de m'imaginer des choses... Je décidai alors de me laisser aller. Si c'était un rêve, alors s'en était un excellent et je me devais de saisir l'occasion.

J'approchai alors à mon tour mon visage et nos lèvres se verrouillèrent. Je tournai totalement mon corps afin de me coller à lui pour répondre à son baiser. Mes bras passa ensuite autour de sa nuque et rapprocha de ce fait nos deux corps. Nos respirations étaient à l'unisson dans un baiser doux mais passionné qui me donna presque des vertiges.

On s'embrassa longuement avant de se séparer. On se regardait tous les 2 l'air gêné. Shin ne disait rien, il attendait sûrement que je prenne la parole. Sauf que c'était tellement impulsif, ce que je venais de faire... Je ne savais plus quoi dire, ni quoi faire.

- Je... Je...

Je n'ai jamais su dire ce que je ressentais, et c'était là tout le problème. Je ne savais pas quoi dire, ni quoi faire. J'étais complètement paumé...

Nous nous séparâmes puis Coco me regarda d'un air gêné. Il s'en suis des bégaiements, il ne savait s'en doute pas quoi dire après notre échange. Pour ma part, j'étais comme dans un état second. J'avais encore l'impression d'être dans un rêve et de sentir ses lèvres si douce sur les miennes...

Je posai ma main sur mes lèvres afin de les effleurer en repensant à ce qui venait de se passer. Je prononcai son prénom dans un murmure,

- Coco...

Puis, je réalisais que mon corps avait besoin de le sentir près de lui. Coco s'étais écarté et nous n'étions plus en contacte. J'avais envie de ressentir ses lèvres, son odeur, sa respiration contre moi, son corps chaud... je n'en pouvais plus, je ne contrôlais plus rien, Coco avait ouvert une porte que je croyais fermé. Je m'approchai de lui en ne détachant pas mes yeux des siens. Lorsque je fus qu'à quelque centimètres de lui, je me stoppai et plongeai davantage mon regard intense dans l'obscurité de ses yeux bruns. Je levai alors ma main et la posai sur sa joue pour le caresser, puis je m'avancai, ce qui le fis reculer jusqu'au lit. Il tomba sur le lit et je me couchai entre ses jambes. Nous n'avions toujours rien dit, nous nous dévorions des yeux.

Ma respiration était intense et profonde. J'avais envie de lui, mon corps le réclamait. J'approchai alors mes lèvres et j’entamai un baiser passionner.